Vous ne le savez peut-être pas, mais seulement 50 % des véhicules disposent de la fameuse vignette Crit’Air, qui permet d’entrer dans les zones urbaines contrôlées. Allons-nous vers le retour de l’octroi de la vignette écologique ? Eléments de réponse !

Seul un véhicule sur deux dispose de la vignette Crit’Air

Les ZFE, zones à faibles émissions ou, comme certains aiment à les appeler, « zones à fortes exclusions » suscitent bien des inquiétudes, et pour cause ! Portées par un dispositif dissuasif fait de barrières virtuelles surveillées en continue par des caméras, les ZFE seront certainement vécues comme des zones d’exclusion, d’autant plus que la loi prévoit des amendes de classe 3 pouvant atteindre les 68 euros.

De l’avis de Prestige Cars, la majorité des Français ont compris que ce système n’augure rien de bon… A l’heure actuelle, on compte 43 ZFE, dont 11 sont en service. Leur objectif est clair : protéger les zones urbaines de la pollution automobile. Pour pouvoir y entrer, vous devez impérativement disposer de la fameuse vignette Crit’Air, une vignette colorée à apposer sur le pare-brise pour qu’elle soit lisible de jour comme de nuit par les caméras. D’ici le 1er janvier 2025, les dispositifs seront effectifs dans les 43 agglomérations de plus de 150 000 habitants de France métropolitaine.

Comment savoir si on est exclu ?

Pour savoir qui est exclu de qui ne l’est pas, il faudra aller sur le site de votre ville, ou alors lire en détail les panneaux d’interdiction placés à l’entrée des ZFE. On s’attend, à ce propos, à ce que le calendrier se durcisse pour respecter la loi Climat. Mais pour l’heure, il existe une certaine souplesse, mais qui ne durera pas longtemps. Pour rappel, la loi Climat prévoit que seuls les véhicules qui répondent aux normes Euro 5 et 6 pourront rouler dans les ZFE à partir du 1er janvier 2025.

Par ailleurs, il faut savoir que la ZFE du Grand Paris, qui regroupe 77 communes, faisant d’elle la plus grande du genre en France, a d’ores et déjà interdit la circulation des véhicules Crit’Air 5, 4 et non classés, et ce du lundi au vendredi de 8h à 20h. Notez toutefois qu’aucune sanction n’accompagne cette restriction pour l’heure. Cela dit, on s’attend à un durcissement vis-à-vis des Crit’Air 3, qui désigne les véhicules diesel produits jusqu’en 2010, et les véhicules essence produits jusqu’en 2005. Celui-ci est prévu au 31 décembre.

Le président de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier, avait déclaré que le dispositif a été reculé à 2025, alors qu’il avait été reporté une première fois au 1er juillet 2023. L’idée est qu’il puisse rejoindre le calendrier national. Selon certains observateurs, il est probable que d’autres assouplissements suivent, selon l’état de l’opinion publique. Mais il y a fort à parier que Bruxelles n’apprécierait pas. Pour rappel, l’UE impose aux États membres de dépolluer les centres-villes, faute de quoi ils s’exposent à de lourdes amendes.