Le marché automobile a bel et bien amorcé sa transition vers le 100 % électrique. Il faut dire que, selon l’avis d’Ewigo, les mesures gouvernementales poussent les Français vers ce type de véhicule : vignettes Crit’Air, fin des véhicules thermiques d’ici 2035, aides incitatives… Toutefois, les Français semblent encore majoritairement frileux aux véhicules électriques comme le démontre une récente étude réalisée en mars 2022 par Immonot. Explications.

Un constat contrasté sur les voitures électriques

Il faut avant tout rappeler que les véhicules électriques (dont le premier a été créé dans les années 30 !) rencontrent un succès croissant. Plus propres, moins polluants, plus économiques, ils répondent parfaitement aux enjeux environnementaux contemporains.

L’étude d’Immonot a été réalisée auprès de 1302 internautes. Sur le panel de personnes interrogées, 3 % seulement déclarent se déplacer en voiture électrique. Pire encore : 52 % estiment ne pas faire confiance à ces véhicules et 11 % ne s’y intéressent pas !

Toutefois, ils sont 97 % à vouloir recommander l’achat d’une voiture électrique à leurs proches. 10 % sont en outre prêts à franchir le cap et déclarent vouloir louer ou acheter un modèle électrique dans le futur.

Comment se déplacent aujourd’hui les Français ?

  •  A la campagne :
    • 87 % en voiture (essence, diesel, éthanol…) ;
    •  4 % en voiture hybride ;
    •  3 % en voiture électrique.
  • En ville :
    •  48 % en voiture (essence, diesel, éthanol…) ;
    •  25 % à pied ;
    • 14 % en covoiturage ;
    • 13 % en transport en commun.

Les freins des Français envers les véhicules électriques

Les Français ont encore aujourd’hui de nombreux freins concernant les voitures électriques, que ce soit pour une acquisition ou une location.

Ils mettent en avant et en tout premier lieu le coût plus élevé de ces véhicules (41 %) mais aussi l’autonomie (25 %), le manque d’infrastructures comme les bornes de recharge (5 %) et leur aménagement (5 %).

Pour autant, les interrogés de l’étude d’Immonot reconnaissent volontiers les avantages des voitures électriques, à savoir leur aspect économique (47 %) et le fait qu’elles soient moins polluantes (41 %).

Face à ces résultats, il apparaît très clairement qu’il devient urgent que le législateur ainsi que les constructeurs se concertent afin d’apporter des solutions concrètes aux freins soulevés par les Français. C’est uniquement par leur engagement et des actions concrètes que les consommateurs pourront se projeter et envisager de manière plus conséquente de se tourner vers les voitures électriques. Les mesures incitatives d’ores et déjà mises en place sont pour cela les prémices mais à ce jour encore insuffisantes. Il est important de rassurer les conducteurs en leur proposant des solutions qui répondent à leurs attentes, notamment en matière d’accessibilité et d’infrastructures pour recharger rapidement les véhicules électriques.