Le réchauffement climatique est une réalité. Les scientifiques de l’Observatoire Pyrénéen du Changement Climatique (OPCC) dressent un bilan alarmant des années à venir avec une réelle augmentation des risques naturels, notamment de violents épisodes de sécheresse et de pluies torrentielles. Les acteurs de la protection de l’environnement font part de leurs inquiétudes quant à l’aggravation des problèmes encourus par les Pyrénées, à savoir le dépeuplement, le bétonnage des terres mais aussi l’impact de ce réchauffement sur la faune et la flore.

La disparition alarmante des glaciers pyrénéens

Un glaciologue, Pierre René, étudie depuis de nombreuses années la situation des glaciers pyrénéens et pose le cadre : « cet été, le glacier d’Ossoue a encore perdu 1,60 m d’épaisseur et 8 m de longueur. Et la singularité de l’année 2020, c’est qu’elle caractérise à elle seule les 18 dernières années : nous sommes dans une situation très déficitaire et les pertes de glace que nous avons constatées sont l’exacte moyenne de toutes celles que nous relevons depuis 2001 ». Selon cet expert, le glacier d’Ossoue pourrait ainsi totalement disparaître d’ici 2040. Rappelons à ce sujet que pas moins de 20 des 39 glaciers de la région ont d’ores et déjà disparu depuis 1984

Ce constat pose une question cruciale : comment les espèces présentes dans les Pyrénées vont-elles pouvoir survivre à ce réchauffement climatique ? En effet, la région compte de nombreuses espèces endémiques d’altitude qui ont besoin de ce milieu montagnard.

L’impact sur la faune et la flore des Pyrénées

La fonte des glaciers suite au réchauffement climatique a par ailleurs un impact sur la redistribution de l’espace. En effet, ces changements induisent en outre une remontée des étages de flore et de végétation, ainsi que de certaines espèces animales, comme le lézard de Bonnal. Mais ce phénomène ne pourra pas perdurer…

Les scientifiques font par ailleurs part de leur inquiétude quant à la propagation de certaines espèces exotiques ainsi qu’une perte de biodiversité qui aura un impact certain sur l’élevage ainsi que les paysages.

Face à ces prévisions, il devient urgent d’anticiper sur les 30-40 prochaines années et de sensibiliser l’ensemble de la population afin de lutter activement contre le réchauffement climatique.