Les paquets de chips se composent essentiellement de plastique et d’aluminium, de quoi poser un défi majeur en termes d’écologie aussi bien pour les législateurs que pour l’industrie du recyclage. Un défi auquel il faut répondre au plus vite, puisque l’Union Européenne s’est fixé un objectif ambitieux à l’horizon 2030 : faire en sorte que tous les emballages soient recyclables. Bien évidemment, l’atteinte d’un tel objectif ne sera pas de tout repos, en particulier pour les marques de chips. Le point sur le sujet avec Altho.
Walkers fait face à une pression publique énorme
S’inscrivant dans une stratégie « écolo », Walkers, le plus grand producteur de chips britannique a récemment annoncé la mise en place d’un programme visant à recycler les 7 000 paquets qu’il produit chaque minute. Une décision qui fait suite à une campagne initiée par les défenseurs de l’environnement. En signe de protestation, ces derniers ont renvoyé leurs paquets de chips à Walkers par la poste !
Cependant, atteindre un taux de recyclage significatif ne sera pas une tâche facile pour le producteur. Les paquets de chips sont si légers qu’il n’y a pas vraiment d’intérêt à les collecter pour les recycler, selon Delphine Lévi Alvarès, de la Rethink Plastic Alliance.
Paquets de chips : le recyclage est face à un nombre croissant de défis
Comme expliqué en introduction de cet article, les paquets de chips se fabriquent à base de plastique et de papier aluminium. Il s’agit là d’un mélange nécessaire au vu de la haute teneur en graisse qui distingue ce produit.
Les entreprises de recyclage sont parfaitement conscientes de cette problématique. Certaines d’entre elles ont même adapté leurs centres de tri pour pouvoir traiter des emballages légers et petits. Cependant, elles n’ont pas encore trouvé de solution économiquement viable pour ce type d’emballages.
D’ici 2030, il est espéré que des innovations auront vu le jour qui permettront de collecter et de recycler plus facilement tous les plastiques à usage unique, y compris les paquets de chips. Cependant, il y a encore du chemin à faire au sein de l’industrie plastique et des autorités de collecte de déchets avant que cette vision ne devienne une réalité.
Quelles sont les alternatives ?
Les fabricants de chips ont essayé de développer des alternatives aux paquets traditionnels et polluants. On peut citer l’exemple des sacs en plastique organique, issus de plantes. Cependant, ces produits ne sont pas biodégradables et ne constituent pas une solution durable.
Aussi, les activistes écologistes sont sceptiques quant aux plastiques issus de plantes. Ils mettent en garde contre le « piège de la substitution » dans lequel sont tombés les législateurs européens. Comme les autres produits agricoles, les plastiques issus de plantes nécessitent des engrais, de l’eau et des pesticides. Cela ne fait donc que déplacer l’impact environnemental de la pollution plastique dans la sphère agricole.
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