Inflation, flambée des prix de l’énergie, hausse des coûts des matières premières… autant de facteurs qui augmentent les coûts de fabrication des véhicules électriques, ce qui a évidemment un impact direct sur leur prix de vente. Dans un tel contexte, les voitures électriques sont en train de perdre du terrain face aux thermiques. Assez pour compliquer la rentabilisation d’un achat de véhicule électrique neuf ?
Surcoût des voitures électriques : combien de temps faut-il pour l’amortir ?
Une chose est sûre, les voitures électriques sont toujours aussi inaccessibles financièrement au grand public. Le contexte inflationniste actuel n’arrange pas les choses… Concrètement, en combien de temps peut-on amortir le surcoût d’un véhicule électrique ? Difficile de donner une réponse précise, tant les prix de l’énergie et des voitures électriques changent. N’oubliez pas non plus que les prix des matières premières atteignent des niveaux stratosphériques, encore jamais vus jusqu’ici. Sans surprise, la rentabilité des voitures électriques en prend un coup, ce qui, de l’avis de Prestige Cars, interroge désormais sur la pertinence d’un tel achat dans le climat actuel. Au train où vont les choses, difficile de contredire les récalcitrants…
Frais d’usage compétitifs, mais difficiles à rentabiliser
Tirons d’emblée les choses au clair : les frais d’usage des voitures électriques restent sensiblement inférieurs à ceux des véhicules thermiques. Seul bémol : à partir du moment où on prend en compte le prix d’achat d’une voiture électrique, onéreux forcément pour toutes les raisons que nous venons d’évoquer, le rapport s’inverse. Car rappelons que les prix des matières premières atteignent des niveaux records, particulièrement les métaux.
Dans une étude menée sur la rentabilité des véhicules électriques, le cabinet AlixPartners révèle à ce propos qu’ « à 1 851 dollars par véhicule en septembre 2022, le contenu en matières premières du véhicule thermique a fortement diminué depuis mars 2022 et reste environ 350 dollars au-dessus des niveaux moyens de 2020 pré-Covid. Pour les véhicules électriques, le coût des matières premières utilisées dans les véhicules électriques, notamment tirés par les prix du cobalt, nickel et lithium, restent élevés, atteignant 5 076 dollars par véhicule en septembre 2022. L’écart des coûts des matières premières entre les deux types de véhicule s’est donc creusé, passant de 1 500 dollars par voiture avant le Covid à plus de 3 000 dollars aujourd’hui ».
Par conséquent, il faut attendre plus longtemps pour rentabiliser une voiture électrique par rapport à un véhicule thermique, à segment équivalent bien entendu. Si, en 2020, il fallait atteindre la barre des 96 000 km, il faut aujourd’hui faire 135 000 km pour espérer rentabiliser l’achat. Toujours selon l’étude menée par le cabinet AlixPartners : « Parmi les véhicules électriques, le véhicule électrique à batterie reste pour le moment la solution la moins coûteuse sur le long terme grâce aux subventions accordées par les pouvoirs publics à l’achat, devant les véhicules hybrides (145 000 km) et auto-rechargeables (270 000 km) ».
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