La transition énergétique prend un nouveau tournant avec l’arrivée du gaz vert proposé par les fournisseurs de gaz naturel : le gaz vert. L’ambition de cette alternative qui englobe le biogaz ainsi que le gaz compensé carbone ? Vous permettre de continuer à vous chauffer tout en diminuant significativement vos émissions de CO2. Mais comment le gaz, traditionnellement fossile, peut-il s’inscrire dans une démarche renouvelable ? Quel est l’impact réel de votre consommation de gaz naturel sur les émissions de CO2 ? Eléments de réponse !
Le biogaz, une réponse écolo aux enjeux énergétiques
On ne vous apprend probablement rien en vous disant que la combustion du gaz naturel, utilisé quotidiennement dans nos chaudières ou gazinières, est responsable d’émissions significatives de CO2 – environ 186 g par kWh consommé – contribuant ainsi à l’effet de serre, contrairement par exemple à l’énergie solaire. De surcroît, le gaz naturel, en tant qu’énergie fossile, repose sur des ressources limitées, ce qui soulève des questions quant à sa durabilité.
C’est justement pour contrebalancer cet impact négatif sur l’environnement que certains fournisseurs de gaz naturel innovent, en proposant des offres plus respectueuses de la planète. C’est notamment le cas du « gaz vert », ou biogaz, une forme renouvelable de gaz naturel produit par la méthanisation, c’est-à-dire la fermentation de matières organiques en l’absence d’oxygène. Parallèlement, l’offre de « gaz compensé carbone » suggère que les émissions de CO2 résultant de votre consommation de gaz naturel sont neutralisées par des initiatives visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Comment le biogaz renouvelle-t-il l’offre énergétique ?
Nous vous le disions, l’offre de gaz « vert » repose sur une source de gaz totalement renouvelable, issue de la méthanisation des biodéchets. Concrètement, ce processus transforme la matière organique, comme les lisiers et fumiers dans les unités agricoles ou « à la ferme », ainsi que les déchets biodégradables dans les installations industrielles, en biogaz.
Traditionnellement, ce biogaz est utilisé pour produire de l’électricité et de la chaleur grâce à des turbines à gaz situées à proximité des unités de méthanisation, dans un procédé appelé cogénération. Cela dit, il est désormais possible de purifier ce biogaz pour ensuite l’injecter dans le réseau de gaz naturel géré par GRDF. Et c’est précisément ce biogaz, également connu sous le nom de biométhane lorsqu’il est purifié, qui constitue l’essence des offres de gaz naturel vert. Par ailleurs, bien que le nombre d’unités de méthanisation en France injectant du biogaz dans le réseau GRDF soit encore limité, le secteur connaît une expansion rapide, avec de nombreux projets en développement. Aujourd’hui, de nombreux acteurs comme Exsell pourront vous proposer des fournisseurs alternatifs de gaz dont certains en biogaz.
Assurer la traçabilité du biogaz, du producteur au consommateur
Comment s’assurer que le gaz que vous utilisez provient bien de sources renouvelables ? La question a le mérite d’être posée, car il faut savoir que le biogaz produit par méthanisation et injecté dans le réseau se mélange inévitablement avec le gaz naturel classique. Il est donc techniquement impossible de déterminer si le gaz alimentant votre gazinière vient d’une ferme locale ou d’extractions lointaines en mer du Nord, Russie ou Algérie.
C’est donc pour résoudre cette énigme que le système de « garanties d’origine » a été mis en place. Objectif : assurer que chaque kWh de gaz consommé est effectivement issu d’une source renouvelable, en traçant son parcours du producteur au consommateur, un système similaire à celui utilisé pour les offres d’électricité verte.
Jusqu’à récemment, un seul fournisseur, ekWateur, proposait une offre 100 % gaz vert. Mais confronté à la rareté des Garanties d’Origines françaises – la production de biogaz en France étant encore limitée malgré le nombre important de vaches –, ce fournisseur a dû se tourner vers des producteurs de biogaz anglais pour honorer son engagement envers le gaz vert. Direct Energie, de son côté, a lancé une offre de gaz « vert » comprenant 10 % de biogaz (et donc 90 % de gaz naturel classique) depuis janvier 2017.
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