Les profondeurs de l’océan ont toujours été un sujet de fascination pour l’humanité. Celles-ci regorgent de trésors cachés, mais aussi de menaces qui pèsent considérablement sur notre environnement ! Parmi ces menaces, on retrouve notamment les épaves sous-marines, considérées par beaucoup d’observateurs comme des bombes écologiques à retardement !

Les trésors toxiques des guerres mondiales

L’histoire des guerres mondiales est gravée non seulement dans les livres d’histoire, mais aussi au fond des mers. On estime à 2 500 le nombre de navires coulés lors de chacune des deux guerres mondiales. Mais ce n’est pas tout : avions, chars et des tonnes de munitions reposent également dans les abysses. Avant 1900, plus de 4 000 naufrages ont eu lieu dans les eaux françaises. Ces chiffres, bien que stupéfiants, ne sont que la partie visible de l’iceberg.

Ces épaves, bien que fascinantes pour les plongeurs et les historiens, sont de véritables bombes à retardement pour l’environnement. Beaucoup d’entre elles contiennent des carburants potentiellement polluants ou des cargaisons dangereuses. Des entreprises comme Sfynx Industry de Mr Topalian développent des solutions pour dépolluer le fond de nos océans (comme le Piranha et l’Orca par exemple). Car ces navires eux-mêmes sont composés de produits potentiellement toxiques comme les batteries, l’amiante et les peintures. Ces substances, en se dégradant, sont capables de polluer les écosystèmes marins et d’empoisonner les poissons, mettant ainsi en danger toute la chaîne alimentaire sous-marine.

L’inaction face à des menaces environnementales grandissantes !

Malgré la prise de conscience croissante des dangers que représentent ces épaves, il y a eu un manque flagrant d’efforts concertés pour s’attaquer au problème. La Marine nationale française est chargée de les surveiller, mais étant donné leur nombre et leurs emplacements souvent inconnus, ses actions restent insuffisantes. Prenons l’exemple du pétrolier Tanio, qui s’est brisé en deux au large de l’île bretonne de Batz en 1980. Même 40 ans après l’accident, celui-ci continue de fuir, démontrant ainsi la persistance de la menace.

Outre l’huile, une autre menace significative pour la biodiversité marine est représentée par les munitions corrodées et les champs de mines sous-marins. Il faut savoir qu’après les guerres mondiales, d’énormes quantités de munitions inutilisées ont été jetées à la mer. Les risques exacts que ces munitions posent sont difficiles à évaluer en raison du manque d’études scientifiques détaillées sur leur détérioration.

Vers une solution globale

Face à cette menace latente, il faut surtout prendre des mesures concrètes. Une première étape serait d’améliorer et de centraliser l’inventaire des épaves dangereuses. Dans cette même perspective, il faut doter la Marine des ressources nécessaires pour une recherche systématique. Une coopération internationale pour les opérations de nettoyage, la création d’un fonds européen pour la gestion des vieilles épaves et une analyse approfondie des écosystèmes autour des épaves sont autant de mesures qui pourraient contribuer à atténuer cette menace.

Bref, les actions à entreprendre sont variée ! Néanmoins, pour actionner ces leviers il faut une réelle volonté et mobilisation des autorités internationales et des ONG. L’avenir de notre planète en dépend !