Le secteur aéronautique a été touché de plein fouet par la pandémie mondiale inhérente au Covid-19. Mais la reprise s’amorce peu à peu, au plus grand bonheur des professionnels. Toutefois, comme le souligne le spécialiste Bertrand Vilmer, le réchauffement climatique et les enjeux environnementaux restent plus que jamais d’actualité. C’est dans ce contexte que les députés Sylvia Pinel et Jean-Luc Lagleize ont publié mercredi dernier un rapport d’information sur l’avenir de la filière aéronautique française.

Un objectif zéro émission nette de CO2 d’ici 2050

Avant toute chose, il est important de rappeler que les émissions de CO2 par passager ont été divisées par deux au cours des trente dernières années. Malgré tout, il reste beaucoup à faire en matière d’efforts de décarbonation. En effet, l’augmentation du trafic aérien a entraîné une augmentation de 28,5 % des émissions de CO2 du secteur, qui pèse désormais entre 2,5 et 3 % des émissions mondiales.

Face à ces enjeux, les compagnies aériennes se sont engagées à atteindre d’ici 2050 zéro émission nette de Co2. Plusieurs pistes sont pour cela étudiées afin de soutenir la filière sans la contraindre de sorte à préserver son leadership mondial.

Les pistes du rapport pour l’avenir de l’aéronautique français

Le rapport d’information fait entre autres mention de la nécessité pour les compagnies de s’équiper d’appareils de dernières générations qui permettent de diminuer la consommation de carburant de 15 à 20 %. Des incitations fiscales devraient pour cela être mises en place.

L’aéronautique devra par ailleurs se tourner à court terme vers les carburants durables qui permettraient de réduire de 80 % la consommation des compagnies aériennes. La France a encore beaucoup de progrès à faire sur ce sujet face à certains de ses voisins, comme les Pays-Bas qui imposent une incorporation d’ici à 2030 des biocarburants de 14 à 30 % (la France ne cible à ce jour que 5 %).