En 2020, nous pouvons affirmer que le monde entier enregistre une prise de conscience écologique, encouragée par le réchauffement climatique et l’émission de gaz à effets de serre qui menacent l’avenir de notre planète. Le continent africain ne déroge pas à cette règle. En effet, nous assistons depuis quelques années à l’émergence de projets écologique de très grandes envergures dans certains pays du continent noir. La base principale de ses initiatives à l’impact macro-économique majeur est l’énergie solaire ! Aujourd’hui, Alpes Energies Nouvelles vous présente deux de ces projets au Maroc et au Sénégal.

Sénégal : une nouvelle centrale hybride à Niakhar

En novembre 2020, Climate Fund Managers (CFM) et Energy Resources Senegal (ERS) ont signé un accord visant à construire une centrale solaire hybride à Niakhar au Sénégal. Cette centrale va comprendre une centrale photovoltaïque de 30 MW et qui va être équipée d’un système de batterie d’une capacité de 15MW/45MWh.

Selon Sébastien Surie, le directeur régional de CFM pour l’Afrique, ce projet, qui est le premier du genre au Sénégal vise à faire bénéficier 150 000 personnes en énergie propre.

Il s’agit de la deuxième centrale solaire au Sénégal après celle construite en 2018. L’exécutif du pays n’entend pas s’arrêter en si bon chemin puisque selon Moustapha Sène, le PDG d’ERS, il s’agit de produire une énergie solaire de 500 MW à l’horizon de 2025. Une ambition qui émane d’un projet politique et économique, visant à faire du Sénégal un acteur majeur de l’énergie solaire en Afrique.

Maroc : les stations solaires Noor 1 et 2

Qui aurait cru que c’est au Maroc qu’allait être construire la plus grande centrale solaire au monde ? Pourtant il s’agit bien d’un rêve marocain qui s’est concrétisé grâce aux stations Noor 1 et 2. Composé de 4 unités de production, ce projet implanté dans la ville d’Ouarzazate ambitionne de produire 580 mégawatts d’énergie. De quoi alimenter 1,1 million de personnes en électricité.

En 2020, trois autres centrales dépendantes de ce projet furent inaugurées à Midelt, Laâyoune et Boujdour. De quoi réduire de manière drastique les émissions de carbone dans le royaume chérifien.

Grâce à la station Noor, le Maroc veut élever la contribution des énergies renouvelables à hauteur de 52% sur le long terme. Preuve que le pays est en phase de devenir l’acteur principal des énergies solaires et renouvelables dans le monde entier.

Pour ceux qui ne le savent pas, la station Noor 1 à elle seule s’étend sur une superficie de 480 ha, soit la même surface que Rabat, la capitale du Maroc ! C’est dire l’envergure du projet !

Conclusion

Par leurs projets solaires respectifs, le Sénégal et le Maroc ont prouvé leur intention de migrer vers la production d’une énergie propre et renouvelable. Néanmoins, le continent africain dans sa globalité continue d’enregistrer un manque criant de projets de ce type. Une prise de conscience écologique est donc nécessaire chez les dirigeants africains qui doivent s’inspirer des modèles sénégalais et marocain en la matière.