Il est aujourd’hui de notoriété publique que nos pratiques numériques ont un impact important sur l’environnement. En effet, plusieurs études menées sur le sujet font état des répercussions des technologies digitales sur la planète, en mesurant leur empreinte carbone. A l’heure où les Etats tentent tant bien que mal de réduire la production de déchets numériques, les usagers sont eux aussi appelés à faire évoluer leurs pratiques digitales.
Technologies numériques : quel impact sur l’environnement ?
On ne vous apprend rien en vous disant que l’usage des technologies numériques est pour le moins… intensif ! A moins que vous viviez en autarcie, vous utilisez forcément votre smartphone, téléviseur, ordinateur et autres objets connectés en tous genres au quotidien, comme le font des millions d’autres utilisateurs. Résultat : l’empreinte carbone liée à nos usages des technologies numériques monte en flèche, surtout celui lié au cycle de vie des différents produits et gadgets que nous utilisons au quotidien, et ce, en dépit de l’amélioration de leur performance énergétique.
Si, il y a quelques années, il était difficile de quantifier l’impact global des technologies numériques, mis à part celui lié à leur phase d’utilisation. Désormais, cette possibilité existe, ce qui, de l’avis de Supinfo, permet de mesurer de manière précise l’impact de nos usages digitaux, et plus particulièrement l’impact des produits numériques tout au long de leur cycle de vie, de la fabrication au recyclage. Pour vous donner un ordre d’idées de cet impact, sachez que la fabrication d’un téléviseur nécessite l’extraction de plus de 350 kg de matières premières, ce qui, en termes d’empreinte carbone, équivaut à un vol de Paris à Marrakech. Autre chiffre tout aussi éloquent : la fabrication d’un seul gramme de smartphone nécessite 80 fois plus d’énergie que celle d’un gramme de voiture.
Quelles mesures pour y remédier ?
Le secteur numérique est résolument énergivore. La preuve ? Selon une étude menée en 2019, le numérique consommerait plus de 16 % de l’électricité produite dans le monde. Plus près de nous, il faut savoir que les data centers consomment plus de 10 % de l’électricité produite en France. Dans le même ordre d’idées, on estime que l’activité numérique serait responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Que faire donc pour y remédier ?
Au niveau étatique, des mesures de lutte contre ce phénomène ont été mises en place un peu partout dans le monde. Pour sa part, la France a voté les lois sur les DEEE, synonymes d’obligation pour les entreprises de recycler leur parc informatique. Elles incitent également les revendeurs à reprendre les appareils usagés, dans l’espoir d’une généralisation progressive d’une consommation responsable des appareils numériques.
Il faut dire que le contexte actuel ne rassure pas, d’autant plus que les émissions de gaz à effet de serre du secteur numérique sont appelées à doubler à l’horizon 2025, en raison de la croissance de la production d’appareils numériques et de l’intensification de leurs usages. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de prendre en compte le nombre d’appareils numériques utilisés actuellement, le but étant d’envisager un avenir digital en phase avec les objectifs de limitation de l’empreinte carbone du secteur.
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