Si avoir accès à l’eau potable nous semble naturel en tant qu’occidentaux, il n’en est pas de même dans le reste du monde. Selon l’ONU, plus de 2 milliards de personnes seraient ainsi aujourd’hui privées de ce droit pourtant fondamental, et même vital. Si d’énormes progrès ont été réalisés selon l’avis de Life ONG au cours de la dernière décennie, le chemin reste toutefois encore long.
L’accès à l’eau, un droit pourtant fondamental
L’accès à l’eau potable est un droit fondamental de l’Homme qui est en outre l’un des Objectifs de développement durable (ODD). Pourtant, selon les régions du monde, ce droit n’est à ce jour pas accessible à tous. Par exemple, un africain sur quatre seulement a accès à une source d’eau potable ainsi qu’à des installations sanitaires de première nécessité. Ce chiffre est de plus révélateur d’inégalités profondes entre les sexes, les femmes et jeunes filles portant bien souvent la charge inhérente à la collecte de l’eau, et ce, au détriment de leur éducation. C’est également un facteur de différenciation selon le statut social, les populations défavorisées payant leur eau beaucoup plus cher que les personnes installées dans les quartiers plus prospères…
Les Nations Unies se sont alors fixées pour objectif de tout mettre en œuvre pour permettre à tous d’avoir accès à l’eau et à l’assainissement. Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, dresse un bilan : « L’accès à l’eau est un droit humain vital pour la dignité de chaque être humain. Pourtant, des milliards de personnes en sont toujours privées ». Et les chiffres confirment cet état des lieux, bien loin de la réalité espérée : 3 personnes sur 10 n’avaient en 2015 pas accès à des services d’eau potable sécurisés, et 6 sur 10 étaient privées d’installations sanitaires sûres.
Un accès possible grâce aux efforts de tous
Dans son rapport, l’ONU tente de faire naître de nouvelles idées afin de réduire les inégalités de par le monde. La directrice de l’organisation explique ainsi que l’accès à l’eau serait possible « à condition qu’il existe une volonté collective d’aller de l’avant et que des efforts soient consentis pour inclure ceux qui sont ‘laissés pour compte’ dans les processus de décision ».
Il est plus que jamais urgent d’adapter les approches, que ce soit au niveau pratique mais aussi politique, afin de pallier les inégalités ainsi que les exclusions dans l’accès à l’eau potable. Il faut en en effet souligner que les populations marginalisées, pauvres et soumises à la discrimination, sont particulièrement fragiles et concernées par cette problématique. C’est notamment le cas pour les personnes déplacées de force ou encore pour les réfugiés, dont le nombre ne cesse de croître au vu des conflits dans le monde (plus de 68,5 millions de personnes ont ainsi été poussées sur les routes en 2017). Et ces situations engendrent une nette croissance des conflits inhérents à l’eau, pour preuve : le nombre de ces conflits était de 94 entre 2000 et 2009, pour être de 263 entre 2010 et 2018.
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