Les climatologues attestent que l’Afrique subsaharienne continue d’être témoin de longues périodes de déséquilibre climatique, à savoir sécheresses, inondations, pluies et tempêtes irrégulières. Malgré le fait que la récurrence des périodes de sécheresse et des variations climatiques a permis l’adaptation continue des systèmes environnementaux et sociaux, le continent reste très vulnérable aux conséquences du changement climatique mondial avec des implications potentiellement désastreuses pour la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau, la santé et développements socio-économiques. Life ONG, présente en Afrique depuis quelques années nous explique les effets de ces changements climatiques sur la population locale.

  • Le nouveau phénomène des réfugiés climatiques

Ces impacts négatifs du changement climatique sont particulièrement graves dans l’ouest, l’est et le sud de l’Afrique. La mobilité humaine, qui va du déplacement forcé aux formes permanentes de migration (de main-d’œuvre), fait traditionnellement partie de l’organisation sociale en Afrique. De nombreux spécialistes craignent que les effets néfastes du changement climatique puissent créer des vagues de «réfugiés climatiques» vers les pays du nord.

Étant donné que la plupart des réfugiés et des migrants se déplacent en Afrique plutôt que vers des destinations en dehors du continent, les gouvernements et les sociétés africains sont préoccupés par les conséquences potentiellement ingérables. Mais que savons-nous réellement de la relation entre le changement climatique et la mobilité humaine dans les pays vulnérables d’Afrique de l’Ouest, de l’Est et australe ? Quelles recommandations peuvent être formulées pour lutter contre les déséquilibres climatiques ?

  • Les impacts des déséquilibres climatiques sur la population

Selon Life ONG, il existe un nombre croissant d’études sur les impacts du réchauffement climatique sur la mobilité humaine malgré que les données restent assez pauvres. Sur la base de ces études, un certain nombre d’observations peut être réalisé.

Les climatologues ont identifié une augmentation de la variabilité des précipitations (en particulier dans les zones arides et zones semi-arides du Grand Sahel). Les quantités de précipitations varient dans l’espace et dans le temps.  Les débuts de plus en plus imprévisibles de la saison des pluies, la cessation précoce des précipitations, périodes sèches prolongées intrasaisonnières, et les quantités de pluies de plus en plus importantes ont tous des effets directs sur le secteur agricole.

Comme le constate Life ONG, la dépendance à l’agriculture pluviale étant généralement élevée dans toutes ces régions, les petits exploitants se trouvent forcés de diversifier leurs sources de revenus. Des études signalent une intensification de la migration saisonnière comme stratégie d’adaptation. L’augmentation observée et prévue des précipitations intenses est accompagnée souvent d’inondations soudaines, d’inondations fluviales et d’autres causées par l’activité cyclonique dans les zones côtières.

En Afrique australe, la moyenne annuelle les précipitations devraient diminuer, tandis que dans le même temps on prévoit une augmentation des précipitations plus irrégulières dans la plupart des régions. Ces dynamiques agroclimatiques très visibles sont persistantes et menacent la sécurité alimentaire ainsi que les moyens de subsistance pour la population, car les mauvaises récoltes et la baisse de la production affectent l’approvisionnement en aliments de base comme le maïs, le millet et le sorgho.