L’épidémie du Covid-19 a profondément impacté l’économie, nos vies quotidiennes, mais aussi l’environnement. Paradoxalement, si le coronavirus a eu des effets négatifs sur le plan économique, la baisse d’activité humaine que le virus a induite a plutôt profité à l’environnement. Découvrons comment dans la suite de cet article.
La pollution de l’air a considérablement diminué en Chine
L’un des principaux impacts de l’épidémie du coronavirus a été une baisse significative de la pollution atmosphérique dans de nombreuses régions du monde. Cette baisse, observée notamment dans les zones industrialisées ou en développement comme la Chine et l’Europe, montre à quel point l’activité humaine impacte l’environnement. L’imagerie satellite de la NASA et de l’Agence spatiale européenne (ESA) démontre, preuve à l’appui, la réduction des émissions de CO2 dans le monde. Les données provenant de plusieurs satellites, comme le Sentinel-5P de l’ESA, ont montré une baisse significative des gaz polluants comme le dioxyde d’azote (NO2) ces dernières semaines.
Le dioxyde d’azote est principalement produit par les moteurs à combustion des véhicules, les centrales électriques et d’autres industries manufacturières. On pense qu’il est à l’origine d’une myriade de problèmes de santé, en particulier de maladies respiratoires comme l’asthme. L’une des plus fortes chutes de ce gaz a été observée à Wuhan, en Chine centrale. Il est intéressant de noter que cette baisse a été consécutive à la fermeture totale de cette ville depuis janvier 2020. La plupart de ses 11 millions d’habitants ont été confinés à leur domicile, et les déplacements ont été interrompus. Cela a entraîné une baisse de 10 à 30 % des émissions sur la période.
Les eaux de Venise sont à nouveau propres
Un autre effet inattendu du coronavirus sur l’environnement a été observé à Venise, en Italie. Avec la baisse du nombre de touristes à cause du virus, les eaux des canaux de Venise sont plus propres qu’elles ne l’ont jamais été de mémoire d’homme. Les bateaux à moteur étant effectivement mis à quai, le barattage des sédiments et autres polluants de l’eau ont chuté de façon spectaculaire. Dans la plupart des quartiers de Venise, les habitants ont été étonnés de voir à quel point l’eau est devenue claire. À tel point que l’on peut à nouveau voir des poissons dans les canaux.
L’air de New York est également devenu plus pur
En raison du confinement général des populations de par le monde, certaines grandes villes hors de Chine voient également la qualité de leur air s’améliorer. C’est le cas par exemple de New York. Les chercheurs ont constaté une baisse de 5 à 10 % des polluants atmosphériques comme le dioxyde de carbone dans le « Grande Pomme ». Les émissions de méthane ont également diminué de manière significative. Les niveaux de trafic ont aussi été considérablement réduits, certains estimant qu’ils sont de l’ordre de 35 %. Les émissions de monoxyde ont pour leur part diminué de près de 50 %.
Les émissions dues à la combustion du charbon diminuent en Chine
L’autre impact constaté du coronavirus est la baisse marquée de la consommation de charbon. Cela a contribué, dans une large mesure, à la diminution des polluants atmosphériques dans des pays comme la Chine. Non seulement cela améliore la qualité de l’air dans les régions touchées, mais contribue aussi à réduire le nombre de polluants atmosphériques comme le dioxyde de carbone, le monoxyde de carbone et les oxydes d’azote.
La Chine est actuellement l’un des plus grands producteurs et consommateurs de charbon. On estime qu’elle en a consommé environ 59 % pour ses besoins énergétiques en 2018. Le charbon contribue au fonctionnement d’une grande partie de l’industrie du pays et est également utilisé comme source de combustible domestique pour un grand nombre de ses citoyens. Les principales centrales électriques au charbon de Chine ont vu leur consommation baisser de 36 % entre février et mars de cette année, selon l’analyse des données WIND de la CREA.
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